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Inondations et crues

16 novembre 2023

Inondations Pas-de-Calais novembre 2023

Inondations Pas-de-Calais novembre 2023
Inondations Pas-de-Calais novembre 2023
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13 janvier 2022

Inondation Sud-Ouest janvier 2022

Inondation Sud-Ouest janvier 2022
11 mois après, la Garonne et ses affluents sont en crue, comme plusieurs cours d'eau pyrénéens du bassin de l'Adour. Presse locale Quelques unes de la presse locale (La Dépêche du Midi) avec quelques titres ronflants sur le caractère "historique" de la...
4 février 2021

Inondations Garonne marmandaise février 2021

Inondations Garonne marmandaise février 2021
Presse locale Quelques unes de la presse locale (La Dépêche du Midi) montrant l'avancée de la crue au fil des cours d'eau La crue de début février 2021 Cette crue de la Garonne dans le Marmandais est une crue hivernale typique dont les origines sont multiples...
31 décembre 2020

Inondations Gers décembre 2020

Inondations Gers décembre 2020
Presse locale Les unes de La Dépêche du Midi du 30 et 31 décembre de l'édition gersoise du journal. Article du 31/12/2020 Alors qu'une lente décrue a débuté ce mercredi dans le Gers, la commune de Vic-Fezensac, durement éprouvée par la crue historique...
12 décembre 2020

PPRi contesté

Dernières nouvelles d'Alsace (08/12/2020)

Les nouvelles contraintes autour de la Moder inquiètent les habitants

Terrains rendus inconstructibles, projets mis à mal, incohérences administratives… Le plan de prévention des risques d’inondation de la Moder provoque d’ores et déjà de vives inquiétudes dans la population du bassin-versant.

L’enquête publique concernant le plan de prévention des risques d’inondation de la Moder (PPRI) s’est achevée le 18 novembre.

Les commissaires enquêteurs ont ramassé les registres qui étaient à la disposition du public pendant un mois et demi dans toutes les mairies concernées. Avant qu’ils rendent leur rapport, le point sur les inquiétudes des habitants et des élus.

Huit communes traversées

La rivière Moder prend sa source à Zittersheim, au cœur des Vosges du Nord. 93 kilomètres plus loin, elle rejoint le grand canal d’Alsace. Au passage, elle draine un bassin-versant de 1 720 km². Pour pallier les risques d’inondations, les services de l’État rédigent des PPRI, afin de limiter les constructions aux abords de l’eau. Après celui de la Zorn, c’est au tour de celui de la Moder.

La rivière traverse huit communes avant d’arriver à Val de Moder. Une quinzaine d’habitants d’ Uberach, zone la plus touchée par le PPRI, s’y sont exprimés. « Leurs terrains sont classés inconstructibles, c’est une perte sèche pour eux. Ils sont déjà sensibilisés à ces questions, mais pas au point que leurs propriétés soient classées en rouge », explique le maire délégué Dominique Gerling.

Les services de l’État, via la direction départementale des territoires (DDT), maître d’ouvrage du PPRI, ont fourni des cartes d’aléas à chaque commune concernée par le PPRI, et le code couleur est le même partout. Sur les zones colorées en rouge-orange, plus ou moins foncé, les constructions sont en principe interdites. Sur les zones dans diverses teintes de bleu, il faudra des autorisations.

« Mais il y a des incohérences, pointe Dominique Gerling. Sur notre carte, nous voyons des taches rouges dans le bleu. Or, notre village est plat » Même questionnement dans le village suivant, Niedermodern, où un courriel envoyé aux commissaires enquêteurs s’étonne de la localisation des zones inondables « alors que des terrains agricoles en amont et en aval sont protégés ».

« On a refusé à mon voisin la construction d’un garage s’il ne le rehausse pas de 30 centimètres… »

Huit autres communes de ce territoire sont concernées par le PPRI alors qu’elles ne sont pas directement traversées par la rivière : les cours d’eau qui les traversent — Zinsel du Nord, Falkensteinerbach, Rothbach… — finissent tous leur course dans la Moder. À part pour Gundershoffen et Reichshoffen, elles ont connu peu de mobilisation autour du PPRI.

Ainsi, à Gundershoffen, des habitants de la rue d’Uttenhoffen et de la rue de la Gare doutent du risque d’inondation de leurs terrains, puisque « la courbe initiale de la petite rivière Lauterbach a été modifiée dans les années 70-75 pour créer une ligne droite souterraine ». Le maire Victor Vogt a lui aussi signalé le tracé erroné de ce ru.

La Moder poursuit sa route dans le secteur de Haguenau, où les habitants ont peu participé à l’enquête publique. Le maire de Dauendorf — tout comme, plus en aval, celui de Bischwiller — signale une contradiction entre le PPRI et le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI). Quant au maire de Schweighouse-sur-Moder, il remarque qu’une partie de la rue des Sports est colorée en rouge clair, ce qui ne devrait pas compromettre la rénovation de la piste d’athlétisme, programmée en 2021.

Une forte mobilisation à Rohrwiller

Rohrwiller a connu une mobilisation plus forte, avec une dizaine de contributions au registre. Le propriétaire de deux terrains situés rue Neuve conteste leur classement, document de géomètre à l’appui. Un autre villageois de l’impasse des Peupliers voit attribuer à son terrain deux zonages différents, alors même qu’ « il n’y a pas de différence de niveau de terrain ».

Certaines mesures laissent perplexe le maire Laurent Sutter lui-même. « Ma maison est en zone blanche, celle de mon voisin en bleu. Même si le PPRI n’est pas encore voté, il s’applique déjà depuis le “porter à connaissance” d’il y a quelques années, qui s’impose au PLUI. Alors on a refusé à mon voisin la construction d’un garage s’il ne le rehausse pas de 30 centimètres… »

La mairie veut que les zones oranges passent en bleu, et les zones bleues en blanc. « On est entouré d’aménagements de berges, c’est le produit du curage de la Moder effectué en 1970, après la dernière grosse inondation. Les services de l’État considèrent que ce sont des digues, et qu’elles peuvent céder, alors ils refusent de prendre leurs effets bénéfiques en compte. »

D’autant plus que les aménagements de gestion de l’eau se poursuivent : redimensionnement des réseaux d’assainissement et d’eau potable ; ajout, il y a quelques années, d’un système de pompage au bassin d’orage, qui permet quand il est plein de rejeter le surplus vers la Moder ; curage du fossé où partent les eaux pluviales au fond du village…

« C’est ceinture et bretelles »

En fin de parcours, la rivière traverse le Pays rhénan. À Herrlisheim, en plus de quelques contributions des habitants, le maire Serge Schaeffer rappelle que la zone entre les rues de Gambsheim et d’Offendorf n’a jamais été inondée. Il remet en question les mesures : « Les parties oranges correspondent à des excavations de l’homme, il faudrait rétablir la topographie naturelle. »

Sept contributions ont été enregistrées à Drusenheim. Elles proviennent surtout d’habitants qui ne comprennent pas pourquoi leurs terrains, pourtant classés au PLUI en zones urbanisées ou à construire, sont devenus soudain inconstructibles. Ils relèvent un manque de concertation entre les services.

À Sessenheim, le PPRI touche la partie ancienne du village, déjà construite. Le maire Raymond Riedinger estime tout de même exagérée la marge de 30 centimètres au-dessus des plus hautes eaux connues. « Ils mettent la ceinture et les bretelles ! Je suis ici depuis cinquante ans et je n’ai jamais vu d’eau dans le village. » Michel Degoursy, le maire de Dalhunden, voudrait aussi voir son zonage assoupli.

C’est à Stattmatten qu’on trouve l’unique édile ravi du PPRI : Jean-Jacques Merkel. « Évidemment, on ne peut plus s’étendre, mais c’est appréciable d’être dans la nature. Et au moins les habitations sont hors de danger. » Il suggère de réhabiliter le Tahlweg, un bras mort de la Moder, pour y dévier l’eau quand la rivière est en crue. « En plus, cela arroserait ce petit bout de forêt rhénane. »

Plus de 90 % du ban impactés

Commune et habitants se sont exprimés à Rountzenheim-Auenheim. Quelques-uns se plaignent de fonds de parcelles classées en rouge, comme cette dame : « Je ne peux même plus construire un garage au fond de mon jardin […] ». Elle estime également que ce zonage va à l’encontre du schéma de cohérence territoriale (Scot, désormais PETR) de la bande rhénane nord, qui préconise la densification.

Le conseil municipal de Roeschwoog a émis un avis défavorable au projet de PPRI. Le maire Michel Lorentz y a décompté une centaine de propriétés impactées par le PPRI. De plus, la zone de loisirs du Staedly ne peut plus s’étendre, le projet de lotissement Immenlach est compromis… Il rappelle son souhait de réutiliser d’anciens fossés du canal Regemorte pour stocker l’eau d’une inondation.

À Neuhaeusel, dernière commune avec Beinheim traversée par la Moder avant de rejoindre le Rhin, le premier magistrat Sébastien Kriloff ne cache pas sa frustration : « Le ban communal s’étend sur 305 hectares, dont plus de 90 % sont impactés ! Entre autres conséquences, cela ne laisse plus que 40 mètres de profondeur pour le projet de lotissement que la commune voulait mener au nord »

À lui aussi, les anciens ont affirmé n’avoir aucun souvenir d’inondation, et ici aussi, un bras desséché de la Moder pourrait absorber l’excédent d’eau en amont. Trois habitants sont venus se plaindre dans le registre de la perte de valeur subie par leurs terrains. Et le maire voit plus loin : « Si on n’a plus de terrains à construire, la pression fiscale va flamber. On nous plombe l’avenir du bassin. »

Une dizaine de communes du secteur sont encore incluses dans le PPRI. Au nord du territoire, rien à signaler à Forstfeld, et pas grand-chose à Kauffenheim et Leutenheim, qui se sentent davantage concernées par les fluctuations de la Sauer.

« De mémoire d’homme, on n’a jamais eu affaire à la Moder »

Ce n’est pas le même son de cloche à Roppenheim, où 76 % du ban seraient inondables, alors que « de mémoire d’homme, affirme le maire René Stumpf, on n’a jamais eu affaire à la Moder. » Il dénonce : « Ce PPRI n’est pas adapté à notre territoire. Cela fait deux cents ans qu’on régule l’eau le long du Rhin, et là on nous colle des règles nationales contraignantes. »

Même inquiétude à Soufflenheim, dont le ban est également très impacté. Ayant déjà restreint leurs ambitions de développement lors de l’élaboration du PLUI, les élus espèrent que les services de l’État reverront à la baisse les nouvelles restrictions du PPRI. Pour le maire Camille Scheydecker, les seuils fixés jouent beaucoup trop la sécurité.

Enfin, si sa commune d’ Offendorf est peu impactée, c’est en tant que président de la communauté de communes du Pays rhénan que Denis Hommel s’est exprimé. Dans une lettre adressée au président de la commission d’enquête, il reprend les récriminations récurrentes des communes, et affirme que « le règlement doit pouvoir évoluer pour apporter plus de souplesse ».

« Ce territoire a déjà une longue expérience de gestion de l’eau. On sait que la Moder ne fait pas courir un grand risque, les crues sont lentes dans la plaine. Entre les PPRI de la Zorn et de l’Ill, déjà faits, et celui de la Moder, environ 60 % de notre territoire sont impactés. Sans compter celui de la Sauer en cours d’étude », explique-t-il.

De plus, le Pays rhénan estime avoir montré sa bonne volonté et sa résilience. Il est en effet déjà bien engagé dans l’élaboration d’un programme d’actions de prévention des inondations (Papi) pour la Zorn, et projette éventuellement d’en construire un pour la Moder. L’opération coûte à chaque fois plusieurs millions d’euros.

 

 

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2 octobre 2020

inondations fleuve Var et affluents du Mercantour 2020

inondations fleuve Var et affluents du Mercantour 2020
Unes de la presse à venir source photo : Var matin (Roquebilière le Vieux) Présentation du bassin versant du Var et de ses affluents du Mercantour Le Var Le Var (2 800 km² de superficie de bassin versant) prend sa source au col de la Cayolle dans les...
15 octobre 2018

Inondations Aude 15 octobre 2018

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la Presse Photo aérienne de Trèbes (DDM / Le Parisien) Article de La Dépêche du Midi - Publié le 16/10/2018 à 07:44 En quelques heures, dans la nuit de dimanche à lundi, Conques-sur-Orbiel s'est retrouvée coupée du reste du département. Un village assiégé...
1 juin 2016

Inondation du Loing en mai 2016

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Quelques unes de la presse La République du Centre, l'Yonne républicaine ou le Parisien Présentation du bassin versant du Loing Le Loing Le Loing (4 220 km²) prend sa source à Sainte-Colombe-sur-Loing sur les collines sablo-argileuses de la Puisaye dans...
10 octobre 2015

Inondations Côte d'Azur 3 octobre 2015

20 morts et une (nouvelle) polémique.

Tentative d'analyse 7 jours plus tard. Je commence par la vigilance météo. Je poursuivrais par qq données historiques des pluies sur la côte d'azur, puis une comparaison avec ce qui est tombé en soirée du 3 octobre. Un pénultième chapitre sur les crues et leurs conséquences avant un probable dernier chapitre sur les réactions et les grandes accusations, notamment du multi-cumulard baron de la Côte d'Azur, j'ai nommé Estrosi, le maire de Nice, président de la métropole Nice Côte d'Azur, député des Alpes-Maritimes et en campagne en PACA pour les prochaines élections régionales !

 

VIGILANCE METEO

Après les pluies diluviennes en Corse le jeudi 1er et le vendredi 2 octobre (Haute Corse et Corse du Sud en vigilance orange), la dépression s'éloigne doucement de l'île de Beauté par le nord, ne laissant plus que du jaune sur la carte de vigilance du vendredi 2 octobre à 16h.

Dès le samedi 3/10 à 6h, Météo France remet du orange pour le seul département de la Drôme en vue de fortes précipitations et d'orages dans l'après-midi.

MF_vigi_20151003-06h

Le bulletin qui accompagne la carte précise :

"Épisode pluvio-orageux intense nécessitant un suivi particulier du fait de son intensité.
Au cours de la matinée, un axe pluvio-orageux va se mettre en place, du Gard à l'Ardèche et à la Drôme. Le risque de cellule stationnaire existe au moins dans un premier temps, avec la possibilité de fortes pluies orageuses restant sur place. Outre le relief des Cévennes, la partie plaine sera également impactée, la vallée du Rhône notamment.
Sur la Drôme, cet épisode pluvieux donnera de l'ordre de 100 mm de précipitation en moins de 6 heures de temps ; ponctuellement, on attend 150 mm, voire un peu plus sur la durée de l'épisode. [...]
L'extension de cette vigilance aux départements voisins de la Drôme sera envisagée en début de matinée."

Cette dernière phrase montre une certaine incertitude dans les prévisions.


2 heures plus tard, à un horaire inhabituel mais cohérent avec le message l'envisageant à 6h, la carte est modifiée et la vigilance orange est étendue au Vaucluse et au Gard.

MF_vigi_20151003-08h

Le contenu du bulletin est très proche de celui de 6h avec les mêmes quantités de pluie attendues mais sur un périmètre élargi. On pourra ergoter sur la pertinence de mettre le pictogramme orages sur le département 84 et fortes pluies sur le 26 et le 30 alors que les deux phénomènes concernent les 3 départements. Grêle et vent prépondérant sur les pluies dans le 84 ?


A 11h, nouvelle actualisation de la carte en ajoutant les trois départements côtiers de PACA à la vigilance orange.

MF_vigi_20151003-11h

Le bulletin accompagnant la carte ne change rien pour les 3 départements déjà en vigilance (26, 30 et 84 pour rappel). Des précisions sont apportées pour les 3 autres départements :

"Sur les Bouches du Rhône et le Var , les orages pourront donner ponctuellement 80 mm en quelques heures, de fortes rafales de vent et de la grêle sont possibles. Sur les Alpes-maritimes localement les cumuls pourront atteindre dans la soirée 150 mm."

La chronologie est précise (en soirée) et les quantités annoncées sont fortes.

Le bulletin local (qu'on affiche en cliquant sur un département en orange) en dit un peu plus (extrait) : "de fortes intensités précipitantes sont à craindre : par moments, 20/40 à 40/60 mm/h, voire isolément plus de 60 mm/h."

précisions sur les pluies à Nice...

Les bulletins national et régional sont mis à jour à 14h : peu de changement avec quelques données sur les précipitations observées.


 

Il est 16h, heure de la production bi-quotidienne classique.

MF_vigi_20151003-16h

La carte ne change pas. Le bulletin un peu plus. Sur la situation présente, il signale un orage très viloent dans la Crau.

Côté prévision, guère de changement :

"Sur la Drôme, le Vaucluse, l'est du Gard, le Vaucluse, les Bouches du Rhône le risque d'orages violents se maintient jusqu'en fin d'après et soirée.
Sur le Var et les Alpes-Maritimes ce risque perdurera jusqu'en milieu de nuit.
Cet épisode pluvieux donnera de l'ordre de 50 à 80mm de précipitation ; ponctuellement, on attend 100 à 150 mm.
Les orages parfois forts, donneront lieu à des précipitations par moments intenses, à de fortes rafales de vent, voire à de la grêle."


18h, la vigilance orange est levée sur le Gard.

MF_vigi_20151003-18h

Hormis une petite révision à la baisse des quantités de pluie à venir, le bulletin national ne varie guère.

"Sur le Var et les Alpes-Maritimes ce risque perdurera jusqu'en milieu de nuit.
Cet épisode pluvieux donnera de l'ordre de 50 à 80mm de précipitation ; ponctuellement, on attend 100 à 120 mm.
Les orages parfois forts, donneront lieu à des précipitations par moments intenses, à de fortes rafales de vent, voire à de la grêle."

LE bulletin local revoit aussi un peu à la baisse les intensités horaires : "De fortes intensités précipitantes sont à craindre, au moins passagèrement au plus fort de l'événement : jusque 20/50 mm/h."


 

Vers 21h, nouvelle carte pour ne laisser que le Var et les Alpes maritimes sous le coup de la vigilance orange orages et pluies.

MF_vigi_20151003-21h

Le bulletin national précise : "Sur le Var et les Alpes-Maritimes le risque d'orages violents perdure jusqu'en milieu de nuit. Ces pluies orageuses s'évacuant sur l'Italie en deuxième partie de nuit. Ces fortes averses orageuses peuvent donner par place des quantité de pluie l'ordre de 50 à 80mm en 1h."

Le bulletin régional indique : "Var, Alpes Maritimes : encore localement 40 à 80 mm très localement 100mm sur la zone littorale".

 

PLUIES HISTORIQUES

A l'aéroport de Nice, le tableau ci-dessous indique les 5 plus forts cumuls de pluie pour différentes durées allant de 1h à 24h (de 1966 à 2008).

P 24h 12h 6h 3h 2h 1h
1 191 13/10/1973 185 13/10/1973 127 13/10/1973 107 30/09/1998 93 30/09/1998 63 30/09/1998
2 121 05/10/1987 121 30/09/1998 118 30/09/1998 94 13/10/1973 75 13/10/1973 58 07/07/1969
3 121 30/09/1998 108 05/10/1987 87 09/10/1998 80 09/10/1998 69 09/10/1998 57 13/06/2004
4 114 24/12/2000 102 05/11/2000 84 05/10/1987 68 20/06/1966 65 13/06/2004 56 09/10/1998
5 111 10/10/1987 94 15/09/1968 80 20/06/1966 66 13/06/2004 62 05/10/1993 52 05/10/1993

Deux épisodes pluvieux sont particulièrement remarquables car ils font partie des 5 plus forts cumuls à toutes les durées :

  • le 13 octobre 1973 (absent juste pour la pluie d'une heure) en position 1 ou 2
  • le 30 septembre 1998, en position 1, 2 ou 3.

A l'aérodrôme de Cannes, le tableau ci-dessous indique les 5 plus forts cumuls de pluie pour différentes durées allant de 1h à 24h (de 1972 à 2012).

24h 12h 6h 3h 2h 1h
167 24/12/2000         110 13/10/1973 95 13/10/1973 69 15/09/2009
160 13/10/1973         82 18/09/2009 78 18/09/2009 63 08/09/2005
132 18/09/2009         79 26/10/2012 74 15/09/2009 63 05/09/1998
132 02/12/2006         75 15/09/2009 72 04/09/1998 59 05/10/1993
132 05/11/1997         72 04/09/1998 65 26/10/2012 55 02/09/1972

Deux épisodes pluvieux sont particulièrement remarquables car ils font partie des 5 plus forts cumuls à toutes les durées :

  • le .

 

PLUIES OBSERVEES le 3/10/2015

A l'échelle du département des Alpes Maritimes placé en vigilance orange pour les fortes précipitations, l'image ci-dessous (cumul Antilope de Météo France sur l'épisode pluvieux), montre que les pluies intenses ont touché seulement le littoral entre la limite avec le département du Var et le fleuve Var. Sur le reste du département, il est tombé moins de 30 mm, des quantités faibles qui ne nécessitent pas une vigilance orange.

Cannes_Antilope_standard

Aux pluviomètres de Météo France, on a relevé :

  • 74 mm en 1 heure, 81 mm en 3 heures et 112 mm en 24h à l'aéroport de Nice.
  • 107 mm en 1 heure, 174 mm en 2 heures à l'aérodrome de Cannes.

Le cumul des pluies en 1h est un nouveau record aux deux stations de mesure : le record est un peu dépassé à Nice (11 mm de plus) mais il est atomisé à Cannes (+38 mm, soit 55% en plus).

A Nice, les cumuls sur des durées plus longues ne sont pas des records mais rentrent dans le top5 : le cumul en  3h arrive en 3è position et les 112 mm en 24h en 5è position.

A Cannes, les cumuls de 1h à 24h sont tous battus par cet épisode pluvieux. Le cumul en 2 heures notamment est supérieur de 83% au précédent record (+ 80 mm).

 

LES CRUES

Si on enlève la Siagne, le Paillon et le fleuve Var, les Alpes maritimes ne voient déboucher en mer que de petits cours d'eau qui drainent des superficies modestes (quelques kilomètres carrés à quelques dizaines de km2) et qui se jettent très vite dans la mer. Habituellement très sages voire à sec, ces petits fleuves côtiers peuvent réagir brutalement aux précipitations, et ce d'autant plus qu'elles sont intenses (une grande quantité dans un temps très court). Or, quel phénomène atmosphérique peut donner de fortes intensités pluvieuses ? les orages !

Tiens, le département était en vigilance orages depuis 11h le matin même du 3 octobre. On notera aussi que l'heure de mise en vigilance est inhabituelle et ne correspond pas aux créneaux classiques (6h et 16h). Peut-être qu'il faut être très au fait de ces horaires habituels de diffusion de la vigilance mais il n'est jamais très bon de voir des diffusions entre ces créneaux : cela témoigne le plus souvent d'une incertitude ou d'un déplacement plus rapide que prévu des phénomènes, ou d'une aggravation.

Au delà de cette remarque, il s'est quand même passer 8 à 9h entre la mise en vigilance orange et le début des pluies intenses sur le littoral des Alpes maritimes.

30 novembre 2014

Inondations Agly novembre 2014

L'Argens, le Gapeau, de (tous) petits fleuves côtiers varois - la Giscle voire le Maravenne -, les affluents du Tarn - le Rance à Saint-Sernin sur Rance et la Sorgues à Saint-Afrique-, l'Orb à Bédarieux et à Béziers, l'Aude et son affluent l'Orbieu, la Berre à Sigean, l'Agly.

Des rivières et des fleuves qui font leur grosse crise en cette fin novembre 2014. Pour certains - l'Orbieu, la Berre et l'Agly - ces crises font suite à d'autres relativement récentes (mars 2013 pour l'Agly, janvier 2014 dans le Var) ou un peu moins récentes (1999 dans l'Aude et les PO ; 1996 pour l'Orb), ou des bien moins récentes.

Et à chaque fois c'est la même triple rengaine :

- les commentaires du style "ça fait x années que j'habite là et je n'ai jamais vu ça" - x étant assez souvent un nombre ne dépassant guère la dizaine d'années, voire moins dans certains cas - ou "c'est une crue centennale", adjectif employé à très mauvais escient : d'une part, la fréquence est dans la réalité bien moindre ; d'autre part, la notion de centennale renvoie à la fréquence d'apparition d'un événement chaque année (centennale = 1 "chance" sur 100) et non la période avant de voir ou revoir un tel évènement (on ne reverra pas ça avant 100 ans). La presse écrite et numérique est assez friande de tels titres pour ses articles. Pourtant, quelques petites recherches suffisent pour retrouver trace dans un passé pas si lointain, quelques dizaines d'année au plus, d'événements similaires : un automne très pluvieux sur l'arc méditerranéen par exemple (en 1958 ou en 2003).

- ces événements sont-ils la conséquence du réchauffement (ou changement) climatique ? la grande question à laquelle MétéoFrance est souvent appelé à répondre, sans pouvoir apporter avec certitudes des réponses. Et se contentant à raison de rester dans des généralités. La véritable réponse étant que la vulnérabilité avec l'urbanisation croissante s'est énormément développée en zones inondables.

- la comparaison avec les pluies mensuelles : il est tombé en 2 jours ce qui tombe en un (ou2) mois. En oubliant que c'est la particularité des régions méditerranéennes : les jours de pluies sont peu nombreux mais les quantités d'eau sont importantes les jours où il pleut.

Notre société soit-disant civilisée et avancée comprendra-t-elle un jour quelques évidences ?

1) la nature est plus forte que l'Homme

2) rien n'arrête l'eau

3) l'urbanisme réalisé au mépris du bon sens depuis des dizaines d'année et encore aujourd'hui (mais si mais si !) dans les zones inondables est la raison principale, non pas des inondations, mais de leurs conséquences : lotissements et zones d'activité ne sont sous l'eau que parce qu'on les a construits là en oubliant plus ou moins volontairement le caractère inondable des terrains. Une construction en zone inondable : que nenni ! "on n'a jamais vu d'eau ici" vous dira un élu ou un habitant. Montrez-lui des photos anciennes du lieu sous les eaux. Stupeur (sans tremblement) ! Il sera capable de vous dire que ça ne peut pas se reproduire, que depuis, on a fait tel et tel aménagement : le village de Luz-Saint-Sauveur en pays Toy (via le site web de la commune) se croyait à l'abri de crues similaires à celles de la fin du XIXè siècle. Juin 2013 a montré que ces croyances n'étaient que foutaises.

4) on a beau faire des protections, des digues, il y aura toujours un événement plus fort qui rendra ces protections sans effets, voire plus dangereuses : il n'y a qu'à voir les effets de la rupture d'une digue.

Prenons le cas des Pyrénées Orientales en ces 2 derniers jours de novembre 2014. Sans chercher l'exhaustivité, on peut retrouver trace de 7 événements pluvieux intenses en 50 ans :

  • octobre 1962
  • octobre 1965
  • octobre 1970
  • septembre 1992
  • novembre 1999
  • mars 2013
  • novembre 2014

 

Pluviométrie du 3 au 5 novembre 1962 (source Météo France - édition 11/8/2011)


 

 


Pluviométrie des 9 et 10 octobre 1970 (source Météo France - édition 8/8/2011)


 

Pluviométrie du 26 septembre 1992 (source Météo France - édition 2/8/2011)


 

 

Pluviométrie des 12 et 13 novembre 1999 (source Météo France - édition 30/5/2012)


 

Pluviométrie des 5 et 6 mars 2013 (source Météo France - édition 12/3/2014)


 

Extrait du PPRi de Rivesaltes : "La Salanque, exutoire naturel de l’Agly et de la Têt est un quadrilatère de 12 km de côté dans la plaine de Roussillon entre la Têt au sud, l’étang de Salses au nord et la mer Méditerranée à l’est. C’est une basse plaine alluviale finissant par un cordon dunaire à l’est et dont l’hydraulique est fortement influencé par la variation des niveaux des plans d’eau environnants.
Au cours des siècles, les débordements répétés de l’Agly inondant la plaine ont conduit les décideurs à construire des digues destinées à protéger des crues d’intensité modérée les cultures et depuis quelques décennies les habitations qui les ont en partie remplacées."

De tous temps, l’Agly a débordé et inondé la plaine de la Salanque. Autrefois, ces inondations assuraient la fertilisation des sols et à la longue, le limonage a permis de dessaler et de transformer en terres cultivables toute une zone lagunaire initialement insalubre.

Si l'on remonte jusqu'à la fin du XIXè siècle, on recense les inondations suivantes :

  • de 1879 à 1892 (sauf 1886), une inondation au moins par an avec les plus fortes en septembre 1888 et octobre 1891 et novembre 1892
  • 1898
  • novembre 1920 avec la crue la plus forte du Verdouble
  • décembre 1932
  • octobre 1940
  • février 1959
  • 1961 à 1963
  • octobre 1965 : la Salanque est inondée à 5 reprises dans le mois qui verra plus de 600 mm d'eau tomber sur le bassin de l'Agly. Ce sont ces inondations successives qui feront prendre conscience de la nécessité d'aménager le lit et les berges pour réduire la fréquence des inondations de la plaine.
  • novembre 1968
  • mars et avril 1969
  • octobre 1970 : la crue la plus forte depuis 1940, alors que les travaux de recalibrage du lit ont démarré.

Le recalibrage et l'endiguement du lit entre la route nationale 9 et l'embouchure, soit 13 km, sont réalisés de 1969 à 1974. Les digues d'une hauteur de 2 ou 3 m sont construites avec les matériaux du lit et des abords. La capacité du lit est porté à 1500 m3/s. Mais cette capacité est très théorique puisqu'on considère que les digues, loin d'être construites selon les règles de l'art, tiennent encore lorsque l'eau affleure les crêtes des digues. Rappelons que ces digues ont été construites pour réduire les débordements dans la plaine de la Salanque afin de préserver la plaine agricole, pas pour augmenter l'urbanisation. Les décennies suivantes, les débordements dans la plaine de la Salanque vont se faire plus rares malgré de belles crues :

  • octobre 1987
  • septembre 1992
  • décembre 1995
  • décembre 1996
  • novembre 1999

Et très récemment mars 2013 et novembre 2014.

URBANISATION GALOPANTE

L'IGN met à disposition de tout un chacun les archives de prises de vue aériennes (avec quelques campagnes juste après des crues). Prenons pour exemple la plaine de la Salanque entre Toreilles au sud et St-Laurent-de-la-Salanque au nord, deux villages séparés par l'Agly à proximité de son embouchure.

Un repère bien visible sur les photos (sauf la 1ère) est le cimetière de St-Laurent, de forme rectangulaire et construit à l'origine, à la sortie sud du village en bordure de la RD11. A ce jour, le cimetière n'est plus la limite sud de l'urbanisation du village : tout est construit autour. Aux champs de vigne et aux vergers, vont succéder en 70 ans des cultures puis des lotissements. Et la crue de 1999 ne verra pas l'arrêt de l'urbanisation, bien au contraire.

2014_scan25 extrait scan25 IGN aujourd'hui : urbanisation continue d'un village à l'autre.

Etat_majorcarte Etat major milieu XIXè siècle

1939 1939

1965 1965

1972 1972 : l'endiguement est réalisé

1982 1982

1999 1999 : urbanisation quasiment continue d'un village à l'autre avec des constructions juste derrière les digues.

2014 2014

 

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